Date de naissance :
12 octobre 1926
Lieu de naissance :
Frouard (Meurthe-et-Moselle, France)
Date de décès :
4 juin 2016
Lieu de naissance :
Paris (France)
Marcel Martin a été chargé de cours aux universités de Censier (1965), Nanterre (1967), Concordia (Montréal, 1968), UCSB (Santa Barbara, USA, 1981-1993). Il a été secrétaire général (1972-1987), puis président de la Fédération internationale de la Presse Cinématographique (1987-1991). Marcel Martin a écrit dans Écran (1972-1979), dont il fut le rédacteur en chef, Cinéma 61, Cinéma (1955-1971), La Saison cinématographique (1959-1962, depuis 1981), Les Lettres françaises (1960-1972), La Revue du cinéma (1980-1991), Révolution (1980-1995), Regards (depuis 1995). Il a participé à l'émission Panorama (France Culture).
Critique et historien du cinéma, Marcel Martin s'est placé sous le double patronage d'André Bazin et de Georges Sadoul en conjuguant souci pédagogique et goût pour l'Histoire. Il est l'auteur d'une « bible », devenue une référence pour les étudiants, qui initie aux diverses composantes de l'analyse filmique et propose une description complète de la grammaire cinématographique : Le Langage cinématographique. Ce goût pour l'exposé didactique se double, dans ses autres ouvrages, du souci de dégager les perspectives historiques qui permettent la compréhension de tel ou tel film et d'en faire résonner les significations. Ce goût pour l'Histoire se teinte d'un militantisme communiste assumé qui lui fit se pencher plus particulièrement sur le cinéma soviétique. Dans Le Cinéma soviétique. De Khroutchev à Gorbatchev (1955-1992), Marcel Martin livre une analyse nuancée du cinéma post-stalinien, divisé en trois périodes : le dégel sous Khroutchev, la stagnation sous Brejnev, la perestroïka sous Gorbatchev. Très attaché au cinéma français, Marcel Martin a esquissé dans Le Cinéma français depuis la guerre un tableau complet, industriel et artistique, technique et politique des aventures du cinéma français de 1945 à 1983. Il a, par ailleurs, écrit sur Flaherty, Vigo et Chaplin.
Articles (sélection) :
« Nanni Moretti. Un amuseur qui fait souffrir », Revue du cinéma, n° 454, novembre 1989, pp. 18-19
« Le paradis perdu », Revue du cinéma, n° 456, janvier 1990, p. 23
« Kieslowski. Un cinéma sans anesthésie », Revue du cinéma, n° 456, janvier 1990, pp. 41-45
« Le visiteur du musée. Naufrage d'une civilisation », Revue du cinéma, n° 457, juin 1990, pp. 75-76.
« Le cinéma soviétique. Reflet dans un miroir », Revue du cinéma, n° 462, juillet-août 1990, pp. 60-65
Ouvrages :
Le Langage cinématographique, Éditions du Cerf, 1955, coll. « 7 e Art », 266 p.
Panorama du cinéma soviétique, Club du Livre de cinéma, Bruxelles, 1960
Robert Flaherty, Paris, Seghers, Anthologie du cinéma, 1965
Jean Vigo, Paris, Seghers, Anthologie du cinéma, 1966
Charles Chaplin, Paris, Seghers, coll. « Cinéma d'aujourd'hui », 1966, 185 p.
Le Cinéma français depuis la guerre, Edilig, 1984, coll. « Cinégraphiques », 127 p. cote : 11.01 FRA MAR
Le Cinéma soviétique de Khroutchev à Gorbatchev (1955-1992), L'Âge d'homme, Lausanne, 1993, coll. « Histoire et Théorie du cinéma », 223 p. cote : 11.01 RUS MAR
Contributions :
Luda et Jean Schnitzer, Marcel Martin, Le cinéma soviétique par ceux qui l'ont fait, Paris, Les Éditeurs réunis, 1966, 190 p. cote : 50.02 SCH c
Marcel Martin, Peter Cowie, Rune Waldekranz, Le Jeune Cinéma suédois, Legano, Éditions Panterei, 1970, coll. « Cahiers de la Fipresci », 55 p. cote : 11.01 SWE JEU
Luda et Jean Schnitzer, Marcel Martin, Cinema in Revolution : the Heroic Era of the Soviet Film, London, Secker & Warburg, 1973, coll. « Cinema Two », 208 p. cote : 11.01 RUS SCH
Le Cinéma russe et soviétique , Centre Pompidou, 1981, 344 p.
Dictionnaire du cinéma, Larousse, 1986
Dictionnaire des films, Larousse, 1990